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Chose promise, chose due.
Le site Médiapart a tenu toutes ses promesses en dévoilant l'intégralité de l'enregistrement d'une réunion datant du 8 Novembre 2010, accusant les dirigeants de la Fédération française de Football ainsi que le Sélectionneur des Bleus, Laurent Blanc, de vouloir imposer des quotas discriminatoires dans la plus grande discrétion.

Ce sont sans doute les démentis successifs des différents protagonistes qui ont précipité la sortie de ces fameuses preuves enregistrées dont voici quelques extraits :

"Erick Mombaerts : Est-ce qu'on s'attelle au problème et on limite l'entrée du nombre de gamins qui peuvent changer de nationalité?"

"Laurent Blanc: Moi j'y suis tout à fait favorable. (...) Et ça n'a aucune connotation raciste ou quoi que ce soit. Quand les gens portent les maillots de l'équipe nationale des 16 ans, 17 ans, 18 ans, 19 ans, 20 ans, Espoirs, et qu'après ils vont aller jouer dans des équipes nord-africaines ou africaines, ça me dérange énormément."

"François Blaquart: On peut s'organiser, en non-dit, sur une espèce de quota. Mais il ne faut pas que ce soit dit."

"Erick Mombaerts : Donc il faut 30% ? (...) Il y a bien des clubs comme Lyon qui le font dans leur centre de formation."

"Laurent Blanc : Moi c'est pas les gens de couleur qui me posent un problème. (...) c'est pas les gens nord-africains. (...) Moi j'ai aucun problème avec eux. (...) S'il n'y a que des — et je parle crûment — que des Blacks dans les pôles et que ces Blacks-là se sentent français et veulent jouer en équipe de France, cela me va très bien."

"Francis Smerecki: Je dis: première chose, c'est discriminatoire."

"Laurent Blanc : Qu'est-ce qu'il y a actuellement comme grands, costauds, puissants ? Les blacks. Et c'est comme ça. C'est un fait actuel. Dieu sait que dans les centres de formation, dans les écoles de football, ben y en a beaucoup. (...) Je crois qu'il faut recentrer, surtout pour des garçons de 13-14 ans, 12-13 ans, avoir d'autres critères, modifiés avec notre propre culture (...) Les Espagnols, ils m'ont dit: "Nous, on n'a pas de problème. Nous, des blacks, on n'en a pas."

Après avoir démenti avoir tenu de tel propos, ce matin Laurent Blanc a précisé qu'il ne "retire rien" des ses propos tenus la veille tout en présentant ses excuses via un communiqué de presse : "Si, pour ce qui me concerne, j’ai heurté certaines sensibilités, je m’en excuse" a-t-il déclaré, avant d'ajouter "Il faut être de mauvaise foi pour ne pas voir que le débat auquel j'ai participé n'avait évidemment pas pour objectif de diminuer le nombre de noirs et d'arabes dans le football français comme voulait le laisser entendre le titre outrancier de l'article...".

Le directeur technique national François Blaquart à quant à lui été suspendu par Fernand Duchaussoy, président de la FFF, en attendant les conclusions d'une enquête interne.

Chacun pourra interpréter ces propos à sa convenance.