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Le Soudan est en train de vivre une période historique depuis quelques semaines, le pays est en ce moment même en train de s’exprimer sur une vote qui déterminera s’il doit être divisé en deux : nord et sud.

D’un point de vue international cette état de fait apparaît comme une marque de progrès, de coopération et entérine la fin d’un long et violent conflit.

Après de longues années de lutte dans le pays on ne peut qu’adhérer à ce point de vue positif et louer les efforts et engagements de tous ceux et celles qui en plus de dénoncer ce conflit se sont également engagés et ont forcé le monde à s’intéresser à une injustice que beaucoup ont reconnu comme étant un crime contre l’humanité.
 
Car rappelons qu’en Occident cette guerre interne n’a été rendue publique qu’il y a seulement quelques années lorsqu’elle a suscité l’intérêt des grands groupes médiatiques.

Une analyse plus profonde de la situation peut nous amener à nous questionner de la façon suivante : est-il normal qu’une nation dont les habitants ont étés victimes de crimes visant à les éliminer pour des raisons matérielles ou autres n’aie que pour seule solution de survie de céder plus de la moitié du pays à l’oppresseur et ce dans le seul but de pouvoir jouir d’une paix relative ?

Rappelons que le Sud Soudan, scènes des crimes, est la partie du pays regroupant toutes les richesses. Le fait « d’octroyer » cette partie du pays à ses habitants est-il une forme de mea culpa ou une tentative de calmer les ardeurs internationales.

Quelle que soit la motivation derrière ce geste n’oublions pas qu’il se produit sous la pression internationale et qu’il représente la division d’un état qui, sans l’avidité, l’intransigeance et la barbarie humaines pourrait, devrait, rester uni.

Verdict le 14 février.