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« le: 20 Avril 2015 à 17:04:21 » |
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Le figaro.fr :
Un bateau avec à bord plus de 300 personnes est en train de sombrer en Méditerranée, a annoncé aujourd'hui l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) qui indique avoir reçu un appel à l'aide d'une personne située sur cette embarcation.
"L'OIM à Rome vient de recevoir un appel demandant de l'aide d'un bateau dans les eaux internationales; il y a trois bateaux. La personne qui a appelé dit qu'il y a plus de 300 personnes sur son bateau et qu'il est en train de couler", a indiqué aux médias l'organisation internationale, basée à Genève.
L'OIM a indiqué qu'il y avait trois bateaux de migrants côte à côte en Méditerranée, mais ajouté ne pas savoir exactement dans quelles eaux ils se trouvent. L'organisation a contacté les gardes-côtes. Mais selon l'OIM, les gardes-côtes "n'ont pas les moyens de les secourir maintenant" car ils manquent de ressources en raison du naufrage d'un chalutier tôt dimanche au large de la Libye, qui a fait des centaines de disparus selon des survivants.
D'après l'OIM, "les garde-côtes vont probablement essayer de rediriger des navires commerciaux" vers le lieu où le bateau est en train de couler. Une opération pas facile car selon l'OIM certains navires commerciaux "ne veulent pas collaborer".
Plus tôt, nous avions appris un autre naufrage, au large de l'île grecque de Rhodes, d'un voilier transportant plusieurs dizaines de migrants. Un premier bilan fait état de 3 morts. Plus de 90 occupants ont été secourus, dont 30 ont dû être hospitalisés.
La Méditerranée est devenue le tombeau aquatique de milliers d'âmes qui essayaient de fuir les flammes de la guerre", a déclaré le porte-parole du gouvernement grec, Gabriel Sakellaridis. Comme l'Italie, la Grèce doit faire face à un net afflux de boat people venus d'Afrique ou du Moyen-Orient et tentant de fuir les violences ou la pauvreté.
Ces nouveaux incidents interviennent alors que l'Union européenne a convoqué en urgence une réunion conjointe des ministres de l'Intérieur et des Affaires étrangères aujourd'hui, après un naufrage en Méditerranée survenu dans la nuit de samedi à dimanche qui aurait fait des centaines de morts.
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Ci dessous un autre article du figaro sur la prise des immigrés en union européeene
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Au lendemain du naufrage de 700 migrants en Méditerranée, les ministres des Affaires étrangères se sont retrouvés lundi matin à Luxembourg. Un sommet européen pourrait dès la fin de la semaine permettre d'évoquer la question du partage équitable du « fardeau » des migrants entre les 28 États membres.
De notre correspondant à Bruxelles
Vingt-quatre heures après le drame de trop, l'Europe se retrouve en catastrophe devant l'alternative qu'elle a longtemps refusée. Sauver beaucoup plus de migrants en Méditerranée, c'est-à-dire accepter des dizaines, voire des centaines de milliers, de réfugiés de plus sur son sol. Ou sacrifier ses idéaux et son image de «puissance bienveillante», en laissant d'autres rafiots surchargés s'enfoncer dans les eaux bleues, au sud de la Sicile.
L'alarme a sonné dimanche, la mobilisation est générale dans l'UE. Les ministres des Affaires étrangères se sont retrouvés ce matin à Luxembourg, suivis dans l'après-midi d'une convocation extraordinaire des ministres de l'Intérieur. Il est question d'un sommet européen, peut-être décisif, dès la fin de la semaine, avec les vingt-huit chefs d'État et de gouvernement.
Des rendez-vous, la crise migratoire qui se focalise aujourd'hui sur le chaos libyen en a vu d'autres. Mais après un naufrage qui pourrait avoir englouti 700 personnes, «nous n'avons plus d'alibi, avertit d'entrée de jeu Federica Mogherini, chef diplomate de l'UE. L'Union européenne n'a plus d'alibi. Les États de l'union n'ont plus d'alibi». «Bateaux de la mort»
Un renforcement d'urgence des moyens civils et militaires de sauvetage, près des côtes libyennes parait désormais inévitable, d'après les diplomates. Ce serait faire renaître, sous égide européenne cette fois, l'opération de secours Mare Nostrum à laquelle l'Italie avait du renoncer l'automne dernier faute de moyens financiers et de soutien dans l'UE: une recherche systématique des rafiots et autres «bateaux de la mort» qui se lancent dans la traversée, des côtes de l'Égypte à celles de la Tunisie.
« Cette fois, les États eux-mêmes vont devoir se mouiller » Un ambassadeur
Il s'agit bien d'une opération de sauvetage à grande échelle, d'une mission qui n'a rien à voir avec la surveillance des frontières maritimes de l'UE confiée, dans les parages de la Sicile, à l'agence européenne Frontex. «Cette fois, les États eux-mêmes vont devoir se mouiller», lâche un ambassadeur citant d'énormes besoins en patrouilleurs, hélicoptères, avions de surveillance maritime et autres navires-hôpitaux.
Confrontées à l'extrême urgence humanitaire, les capitales de l'UE vont aussi devoir rempocher l'argument qu'elles avaient utilisées l'an dernier pour torpiller l'opération militaro-humanitaire italienne: assurer les migrants d'un sauvetage comme l'impose le droit de la mer, ce serait multiplier les vocations de demandeurs d'asile et faire le jeu des trafiquants en Libye. C'est vrai. Mare Nostrum a sauvé 170.000 l'an dernier, aussitôt débarquées en Italie pour alourdir les chiffres 2014 de l'immigration irrégulière dans l'UE. Marchandage
Une opération européenne aurait probablement le même effet d'appel d'air. Fabrice Leggeri, le patron de Frontex, indique au Figaro que «plusieurs centaines de milliers» de candidats à la traversée attendent leur heure en Libye, même si une pénurie de bateaux tempère encore l'exode, en dépit des apparences. Sur fond de chômage et de xénophobie, la question est sensible, notamment en France. Mais l'effrayant bilan des derniers jours conduit aux révisions.
Seul un partage équitable du «fardeau» des migrants entre les 28 États peut faire passer cette pilule politique empoisonnée. Ce sera sans doute l'enjeu d'un sommet européen, s'il a lieu.
L'Italie, en première ligne, le réclame depuis des années. L'Allemagne, première destination finale des migrants, souhaite officiellement une «clef de répartition européenne». La France, par la voix du secrétaire d'État Harlem Désir, a demandé dimanche que les rescapés de la Méditerranée soient désormais «accueillis dans l'ensemble des pays de l'UE», notamment à l'Est. La discussion avance, le marchandage va bientôt commencer.
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