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Le gouvernement a renvoyé mardi l'instauration d'une taxe carbone en France à un hypothétique accord sur un tel dispositif à l'échelle européenne, provoquant des remous jusqu'au sein de l'exécutif.

Ce recul, amorcé par Nicolas Sarkozy, a été confirmé par le Premier ministre François Fillon lors de la réunion du groupe UMP à l'Assemblée, la première depuis la lourde défaite de la droite aux élections régionales des 14 et 21 mars.

Pour nombre de députés UMP qui dénonçaient cet impôt impopulaire, le chef du gouvernement a signé l'arrêt de mort de la taxe, censurée fin 2009 par le Conseil constitutionnel, mais Matignon dément qu'il s'agisse d'un abandon.

La secrétaire d'Etat à l'Ecologie Chantal Jouanno a spectaculairement rompu avec la solidarité gouvernementale en y voyant bien un recul du gouvernement.

"Je suis désespérée de ce recul, désespérée que ce soit l'écolo-scepticisme qui l'emporte", a-t-elle déclaré, citée par son entourage.