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Le numéro de « Charlie Hebdo » rebaptisé « Charia Hebdo » n'était pas en odeur de sainteté .
en effet  hier, les locaux de l’hebdomadaire satirique situés boulevard Davout (XX e ) à Paris  ont été la cible d’un incendie criminel provoqué par le jet d’un ou de deux cocktails Molotov; dans la nuit de mardi à mercredi
Malgré l'importance des dégâts matériels , c’est surtout l’acte qui choque. l’ensemble de la classe politique, des médias et de très nombreuses associations.

Sur le trottoir, hier, entre les piles de cartons et de journaux brûlés, le dessinateur Luz, réveillé à 5 heures par un message de Charb, le directeur de « Charlie Hebdo », commente : « C’est normal qu’on soit la cible des islamistes, c’est eux qu’on vise! Mais à coups de cocktails Molotov… Je suis déçu… Le Mahomet que j’ai dessiné, je le trouvais marrant! »

La une du numéro spécial rebaptisé « Charia Hebdo » présentant un Mahomet hilare, sur fond vert, consacré « rédacteur en chef » et déclarant « 100 coups de fouet si vous n’êtes pas morts de rire », circulait déjà depuis quelques jours sur les réseaux sociaux,  provoquant des réactions  vives d’internautes et mêmes des « menaces »

Les enquêteurs de la brigade criminelle s’appuient sur le témoignage d’un chauffeur de bus qui a vu deux hommes encagoulés « de type africain » briser une vitre et lancer un ou deux cocktails Molotov par les fenêtres du rez-de-chaussée. Une bouteille en verre ayant contenu la substance incendiaire a été retrouvée sur place. Les engins ont d’abord enflammé le local du rez-de-chaussée, emportant journaux et endommageant les ordinateurs de la rédaction, puis les flammes se sont propagées au premier étage.

Le  site internet du journal a été également pris pour cible par des pirates à deux reprises, sans que le lien n’ait pour l'instant put être établi avec les incendiaires. Un  message est apparu sur la page d'accueil  du site : « Nous serons votre malédiction », en turc. Plus tard, c’est une photo de La Mecque qui apparaissait,